LE MOT DU CHIRURGIEN
L’hypertrophie mammaire correspond à un excès du volume et de poids des seins par rapport à la morphologie de la patiente. On la retrouve approximativement au delà du bonnet D.
Souvent héréditaire chez les femmes qui n’ont pas de surcharge pondérale, elle est le plus souvent associée à une ptôse mammaire (seins tombants), et à une asymétrie (différence de volume et de forme des deux seins). Elle peut entraîner des troubles physiques et fonctionnels (douleurs musculaires ou dorsales, difficultés à la pratique du sport), et un retentissement psychologique sévère.
L’intervention vise à retirer l’excès glandulaire et de peau. Le chirurgien s’emploie à obtenir une forme symétrique, stable et harmonieuse des deux seins, adaptée à la morphologie de la patiente, et s’appliquant à réduire les cicatrices (verticales ou en T) au minimum. Le geste sera aussi adapté en fonction du poids, du volume, de la densité du sein et de la résistance de la peau, pour obtenir le résultat souhaité et éviter la ptose post-opératoire ou l’élargissement des cicatrices.
Cette diminution des seins est envisageable à partir de 16 ans, dès la fin de la croissance, et lorsque la gêne ressentie est importante. La gêne doit être suffisante pour justifier d’accepter les cicatrices souvent fines mais définitives qui résultent de l’intervention.
Un bilan sénologique comprenant une mammographie, avec souvent une échographie, est systématiquement demandé avant l’opération. Il permet de vérifier la normalité des seins avant l’opération et de servir d’examen de référence pour la surveillance ultérieure.
Les suites sont peu douloureuses. Le résultat s’apprécie après 6 mois pour le galbe et après un an pour les cicatrices (délai nécessaire pour que les cicatrices arrivent à maturité et s’atténuent). La sensibilité des seins, notamment mamelonnaire, est souvent diminuée les premiers mois, pour récupérer progressivement ensuite. Le déficit sensitif peut être majoré par l’importance de la ptose associée, nécessitant de remonter plus le mamelon, ou bien de le greffer (technique de Thoreck).
Lorsque le retentissement fonctionnel est majeur, gênant la vie quotidienne (cf. dessus), cette intervention peut bénéficier en France d’une prise en charge par la sécurité sociale pour les frais hospitaliers. Les compléments d’honoraires du chirurgien et de l’anesthésiste peuvent alors être remboursés selon votre mutuelle, et un arrêt de travail médical peut être prescrit.
Modérées (1 à 3/7) calmée par antalgiques modérés en courte durée.
Drain 24 à 48h, pansement postopératoire modelant, puis soutien-gorge de contention 1 mois, position coude au corps min 15 jours puis levée progressive des bras.